
Deux amies d’enfance se retrouvent comme chaque été à Awago, petit village en bord de lac où leurs familles respectives louent chacune une petite maison. Mais cet été-là est différent des autres : entre secret familial et premiers questionnements amoureux, les deux jeunes filles de 15 ans vivent ce moment de transition entre l’enfance qu’elles ont quittée, et le monde « adulte » qui leur est encore étranger…
Cet été-là fait partie de ce que l’on nomme parfois « tranche de vie » : pas d’intrigue rocambolesque, d’aventure passionnante ou de mystère insondable. Juste une plongée dans l’intimité et le quotidien, un moment dans la vie de gens normaux, qui nous ressemblent.
Et c’est tout le talent des auteurs, savoir nous rendre familier des personnages, de leurs soucis, de leurs émotions… Chacun se retrouvera dans l’un ou l’autre des protagonistes, et l’on se découvre de la sympathie pour ce microcosme que représente le village d’Awago.
Le trait souple et délié dessine des personnages fluides, en mouvement, certaines séquences sont même parfois proche du cinéma. Le fait d’utiliser la monochromie donne un ton intemporel et crée un distanciation bienvenue, qui place le récit du côté de nos souvenirs.
Un récit simple d’amitié, de changement, qui témoigne du délicat passage à l’adolescence.