
Sansa est un jeune voleuse de talent, et cela est dû en partie à une capacité particulière qu’elle est seule à posséder : elle peut « lire » les souvenirs des objets qu’elle touche. Un talent qui lui permet également d’entendre chuchoter les enluminures, des inscriptions magiques forgées par une caste extrêmement fermée, et qui permettent d’enchanter toutes sortes d’objets en influant sur la réalité
Lorsqu’elle est engagée pour une opération à haut risque, mais capable de lui rapporter une forture – et par conséquent, la liberté – elle ne sait pas encore qu’elle va se retrouver au coeur d’un complot aux enjeux qui la dépasse. Car ce sont les fondements même de l’enluminure qui seraient remis en question…
Dans ce récit de haut vol, l’auteur déploie un univers extrêmement riche, fourmillant de petits détails qui lui donne vie. Il invente aussi un système inédit, celui des enluminures, et toute une mythologie liée à la création de cette technique. La capacité de Sansa jouera d’ailleurs un rôle crucial dans l’intrigue, lui permettant de communiquer avec un personnage central et inattendu… je n’en dirait pas plus. En arrière plan de l’intrigue se dessine une cité aux inégalités flagrantes, où les riches familles marchandes règnent en maître dans un équilibre des forces précaire, tandis que le peuple se retrouve confiné dans des bas quartiers tapis entre les murailles de chaque citadelle.
L’écriture est vivante, les dialogues marqués par le caractères des personnages, et l’intrigue se noue et se complexifie à mesure des premiers chapitres, avant un retournement de situation que l’on aura sans doute pressenti, mais sans en deviner l’ampleur.
Un excellent roman de fantasy, qui amène un réel vent de nouveauté dans le genre !