
Avant l’arrivée des espagnols, l’Amérique centrale est peuplée de tribus avec chacune leur territoire et leur langage propre. Au nord, les Mexicas font preuve d’un expansionnisme agressif et impose leur loi en réclamant des esclaves pour leurs sacrifices rituels.
Malinalli est la fille de l’ancien cacique (chef de clan) d’Oluta. Elle est vendue comme esclave à un autre clan, jusqu’au jour où les navires espagnols abordent la côte : elle fait alors partie des esclaves offertes à Cortez et ses soldats.
Maîtrisant plusieurs des dialectes locaux, la jeune femme va devenir traductrice pour le conquistador et l’aidera à défaire les Mexicas…
Celle qui parle nous place dans une lecture diamétralement opposée aux récits habituels sur la conquête espagnole. Ici, c’est un point de vue autochtone et féminin qui nous est dépeint, celui d’une jeune femme portée par une volonté forte et une grande intelligence.
La Malinche est un personnage historique controversé, accusée d’avoir trahi son peuple, mais le récit lui donne ici la parole et repose le rôle central qu’elle a joué auprès de Cortez.
Un très beau récit féministe, où l’on apprend beaucoup sur une période complexe de l’histoire.